Gestion de Projet

PLAN Général
Ce qu'est un projet (SI)
Estimation des coûts
Structure de conduite d'un projet
Appel d'offre
Appel à la candidature
Cahier des charges (CDC)
Offre Comité de dépouillement
Plan d’assurance qualité (PAQ)
Marchés publics
MS Project

Liens
>> http://www.info.univ-angers.fr/pub/fm/Ora_htm/index_oracle.htm (url)
> rapports des métiers (document pdf)
> Dictionnaire des compétences (Télécom Développement)
> Ingénieur en études et réalisation (TD)
> Ingénieur en études et support technique (TD)
> Ingénieur en méthodes et qualité (TD)
> Ingénieur en système d'information (TD)
> Ingénieur validation (TD)

> GANTT Clip Vidéo.mpp
> Le cours du prof !!

15/10/02

Ce qu’est un projet

1) Définition d’un projet
Un projet, ce sont des objectifs à réaliser par des acteurs, dans un contexte précis, dans un délai donné, avec des moyens définis nécessitant l’utilisation d’une démarche et d’outils appropriés. C’est donc l’image d’une situation, d’un état que l’on pense atteindre.

acteur : maître d’œuvre, maître d’ouvrage.
délai : projet borné dans le temps
moyens : argent, matériel
démarche : méthode en conduite de projet (merise)
outils : outil de gestion de projet : ms project (PERT/GANT) – GANT permet davantage de communiquer avec le client.

La gestion de projet, c’est ce qu’on aimerait voir arriver.

Merise : Enjeux de la conduite de projet 

Ensemble des facteurs qui plantent un projet (techniques, financiers, humains)
— mauvaise analyse du besoin
— manque de communication / mauvaises relations
— mauvaise estimation du coût d’un projet
— manque de compétences techniques
— mauvaise répartition des tâches (Ressources Humaines)
— manque de démarches
— mauvaise estimation des délais
— chef de projet sous-qualifié
— manque de clauses juridiques
— manque de motivation
— moyens logiciels & matériels sous-évalués
— mauvaise qualité de développement
— pannes matérielles
— mauvaise sélection d’offres
— problème de sous-traitance
— disponibilité ressources humaines
— dispersion sur d’autres projets
— modifications intempestives du client
— mauvaise définition du rôle des acteurs du projet
— rétentions d’informations
— règlement de compte / jalousies
— indétermination du décideur financier
— vouloir faire plaisir à tout prix
— glissement non maîtrisé à temps (dépassement du temps accordé à une tâche)
— chemin critique non optimisé (=> modification de la date de fin de projet)
— manque de réunions de validation avec les maîtres d’œuvre et maître d’ouvrage
— manque de date de validation des phases et des paiements
— manque de précision des règles de gestion (floues et instables)
— obsolescence du besoin à court et long terme
— cahier des charges (CDC) incomplet
— pas de documents
— manque d’expérience (allonge la durée du projet)
— oubli des charges (pot, resto, fournitures, télécom…)

Maîtrise
œuvre
ouvrage
chef de projet (oui mais)
client
réalisateur  

 

Système d’information SI : le SI est le véhicule de la communication dans l’entreprise. Cette communication possède un langage dont les mots sont les données. On informatise bien ce qui marche bien.

22/10/02

Taille d’un projet >> selon la charge de travail hommes
Charge : durée fixe, charge de travail en fonction des ressources humaines.
Petit projet >> moins de 30 mois hommes
Moyen projet >> 30 à 100 mois hommes
Grand projet >> 100 à 1 000 mois hommes
Très grand projet >> plus de 1 000 mois hommes

 

Cycle de vie

Les organismes normatifs (AFNOR) proposent un découpage du cycle de développement d’un projet en 5 phases.
Ø étude préalable
Ø conception détaillée
Ø réalisation
Ø mise en œuvre
Ø évaluation

Tout projet doit être découpé en phases. Auparavant, phase de schéma directeur (stratégique / opérationnel).

Schéma directeur
Etude de faisabilité
Planification, CDC
Conception fonctionnelle
Conception détaillée
Codage, tests unitaires
Intégration et tests
Mise en œuvre
Exploitation maintenance

Le Plan d’Assurance Qualité vérifie que ce qui a été décidé au début est bien développé.
A mettre dès le départ !

Schéma directeur stratégique
obj : en accord avec la stratégie de l’entreprise, définir une politique d’utilisation des technologies et des modes d’org° de l’information pour servir de support au dvt du système d’information.
phases :
- initialisation : implique les responsables du projet
- identification des besoins : interviews, création MCD
- définition des systèmes cibles : MCD et MCT futurs
- définition des plans d’action : estimation des charges, du calendrier et du coût du projet
- approbation, diffusion : PAQ et signature des grands décideurs

Schéma directeur opérationnel
obj : bâtir un scénario global d’évolution de systèmes d’information (SI) de l’entreprise.
phases : à peu près les mêmes étapes

Etude de faisabilité ou d’opportunité
obj : préciser et s’assurer de ce qui justifie le lancement du projet. nom : kick-off
actions :
- valider l’architecture du système et la répartition matérielle / logicielle
- définition des phases principales du cycle de développement du projet (point de contrôle ou jalons ou miles stones ou événements)
phases :
- initialisation : implication des responsables, évaluation charges et délais, composition de l’équipe, choix des outils de suivi de projet
- audit du système existant :
obj : étudier et contrôler un SI et proposer des versions correctrices.
- définition du projet : définir les règles de gestion, indication du rôle des acteurs, déf° du champ de l’étude, approbation hiérarchique
- élaboration du CDC
- description de l’existant : recenser les documents, conduire les entretiens, graphe des flux, circulation des docs
- modélisation de l’existant : MCT
- critique de l’existant : diagnostic de la situation en termes organisationnel, fonctionnel, plus bilan par poste de travail, document « bilan de l’existant » - spécifications du futur système : analyse des entretiens et du bilan de l’existant, définition des nouvelles règles de gestion
- bilan de l’étude préalable : rédaction d’un document final « définition de besoins du système » : calendrier du projet, date de fin.

Conception détaillée
obj : produire des spécifications détaillées et exhaustives des applications à effectuer et à mettre en œuvre.
actions :
- vérification de la conception du projet : hiérarchie des composants du programme, interface avec les données, contrôle des unités de réalisation (déf° : fonction unique clairement définie pouvant être développée par un programmeur entre 100 et 300 lignes de code), structure logique et physique des données, prévision des ressources de traitements nécessaires, vérification de la cohérence de la faisabilité
- identification des options techniques susceptibles d’influencer les coûts et délais de réalisation du projet, et de risques,
- identification des impacts des solutions sur le futur SI
- description des traitements automatisés : maquettage des écrans IHM (définir charte graphique dans CDC), description détaillée des règles de contrôle, des règles et algorithmes de calcul, la taille, le mode d’appel, sortie en cas d’erreur, étudier la migration du système actuel vers le système futur, planifier travaux de tests, d’intégration, de réalisation et de mise en œuvre, approbation du plan des tests et de recettes par hiérarchie et client (borner PAQ).

Suivant le projet, on peut avoir une version provisoire des manuels d’emploi.
maquettage : présentation de l’enchaînement des images, sur un autre logiciel
prototypage : sur même logiciel que logiciel final, non 100% fonctionnel

phases
 :
- initialisation : mise en place du projet dans lequel on va évaluer les charges et des délais, mise en place de la structure : qui fait quoi ? ; formations pour le personnel
- définition du contexte : mise en place du projet, définir les contraintes de conception (réseau), choix des architectures pour développer le projet (matérielle et logicielle) côté client, détermination approximative de l’environnement matériel côté maîtrise d’œuvre
- spécifications externes (document) : préciser la modélisation conceptuelle, validation des MCD-MCT futurs ; préciser la modélisation organisationnelle, validation du MOT futur ; découpage du projet en unités fonctionnelles ; les limites des unités fonctionnelles ; description des postes de travail, procédures des connexion et de sécurité ; description des besoins, définir les besoins en matière de transmission des données ie typologie, topologie des réseaux, évaluer les attentes, les réponses, la charge maximale…
- définitions des unités fonctionnelles : définir les E/S, la répartition Homme/Machine de chaque tâche, les pages écran, l’aide en ligne ; décrire les règles de gestion et de calcul pour chaque unité fonctionnelle.
- définition des dépôts de données : optimisation du MLD (définition du mode de stockage des données) ; préciser les procédures garantissant la sécurité, ayant attrait à la modification de données
- plan de migration, de transition, de conversion, d’installations, de recettes : définir les critères de recettes lors des tests de recette (va : vérification d’aptitude et vsr : vérif de service régulier) ; préciser les seuil en-dessous desquels la recette ne sera pas prononcée ; PAQ ; Plan de transition, de migration, de conversion : préciser les étapes du premier système vers le nouveau ; plan d’installation : définir l’implémentation du nouveau système en terme de durée.
- Bilan du plan détaillé : « spécifications fonctionnelles du système » : dossier de spécifications fonctionnelles du nouveau système, approbation
- établissement du calendrier et évaluation de la réalisation : qui fait quoi, quand et en combien de temps ?

05/11/02

La réalisation

Cette phase débute par la réalisation du CDC et se termine par le produit réalisé. Il y a 3 étapes principales :
- la préparation
- l’exécution
- la validation

1- La préparation
Planification des tâches, définition du pgm & mobilisation des ressources (sens large : ressources humaines, matérielles,…)
- BFR Besoin en Fonds de Roulement utile lors de l’estimation des coûts - Si besoin, planifier des formations. Plus rentable sur des gros projets, de 2-3 jours à 1 semaine. Vérifier la mise en place des outils de gestion de projets (MS Project).

2- L’exécution
Cette étape consiste à construire le produit fini qui répondra aux objectifs décrits dans le CDC. Cette phase est vraiment basée sur la communication. Tout le travail consiste à créer des passerelles de communication afin que chacun sache ce qu’il a à faire et s’il l’a bien fait.
Art = cohabitation de techniciens ! Penser à revoir les clients, à l’instar des concertations avec son équipe.

3- La validation
Cette étape permet de s’assurer de la confirmité de la réalisation par rapport aux prévisions. Intervention PAQ, batterie de tests, référencement au CDC. Faire attention aux zones floues du CDC, car le but de la boîte est de payer le moins cher possible. Certaines sociétés font sous-traiter les phases de tests. Impliquer le groupe utilisateurs pour les phases de tests, pas en pré-validation, mais après, pour la validation.

La mise en œuvre

Le produit est fini. Il y a encore à faire ! La phase débute par la réception du produit du projet et se termine par la rédaction du Procès Verbal de réception pour les bénéficiaires de ce dernier.
Marque l’achèvement des travaux.
En interne, une réunion permet de tirer les leçons de ce qu’il s’est passé – debriefing avec principaux acteurs du projet pour capitaliser l’expérience (très important !). Permet d’éviter les erreurs pour la fois suivante.

1- Le test sur Site Pilote
Peut avoir lieu dans la boîte. Le mieux est de le faire chez le client, sur un petit nombre de postes. Permet d’éviter des incompatibilités d’OS,… Il permet d’évaluer en situation la performance du résultat du projet et d’effectuer les ajustements nécessaires (favorisant le confort des utilisateurs par exemple) C’est le dernier grand test devant être exhaustif, qui implique les utilisateurs, pour faire remonter les informations. Prévoir du personnel pour pouvoir former les utilisateurs ou bien créer une documentation papier.

2- Le déploiement
Il n’intervient qu’après les résultats et la signature de la validité du test sur le site pilote. Cette signature doit engager toutes les parties prenantes. (la recette – le recettage : signature, on ne touche plus au code, le produit est livré, chèque) Déf° : le déploiement consiste à installer dans chacun des sites concernés l’outil, l’organisation, les règles de gestion etc. Aspect technique, aspect humain, aspect procédure (référentiel).

3- L’assistance utilisateur (hotline)
Moyen commercial de gagner de l’argent. C’est un sous-projet à mettre en place !

 

L’évaluation / Exploitation

Cette phase d’exploitation débute après la qualification du produit par la maîtrise d’ouvrage et se termine par la rédaction du bilan final. Cette phase clôture définitivement le projet. On reste en contact avec le client pour voir comment le produit évolue. Façon d’identifier s’il a besoin d’une mise à jour.

1 – Les outils de pilotage, de contrôle interne et d’assurance qualité
Le but est d’obtenir durablement le niveau de qualité attendu au départ.
1) les outils de pilotage sont des indicateurs de contrôle de régulation en cas de dysfonctionnement.
2) un système de contrôle interne garantissant la sécurité des opérations ou traitements.
3) un système d’assurance qualité favorisant l’évolutivité du produit.

2 – Le bilan du projet - debriefing
Il ne s’agit pas d’une auto-critique mais de capitaliser l’expérience vécue. Faire la liste de tous les aléas non prévus que l’on a rencontrés. Faire la liste des trucs et astuces qui ont permis de résoudre les problèmes. Votre valeur augmente selon votre capacité à faire gagner de l’argent au patron ;) Perdre de l’argent peut être une manière conccurentielle de faire vivre l’entreprise !

3 – Le retour sur expérience
Le retour, le partage d’expérience est la première des causes de réussite d’un projet ! On court à la cata si l’on ne partage pas l’expérience !
— Les outils de gestion de projet
— Les produits compatibles PC
>> CA (Computer Associate) : Super Projet, version standard et web 
Ils sont tous multi-projet, représentation graphique des ressoures, dates, tâches et comptes…
Ils sont tous dynamiques, basés sur PERT et GANTT.
>> PSN en v8 (éditeur : Scitor Corp)
>> MS Project : de très loin le plus utilisé ; prise en main facile ; même interface qu’Office ; vendu avec Central Project, serveur extension web, permet de communiquer avec le client (Central Project)
— Les produits compatibles MAC
>> MAC Project (Claris Corp)
>> MS Project : rigoureusement la même interface, vendu avec Central Project, extension web, MS Project se base principalement sur GANTT.

PERT Program Evaluation and Report Technic = technique d’établissement et de remise à jour des programmes.
Cette méthode est plus récente que le GANTT (1958 par US Navy). Programme Polaris en pleine guerre froide, pour avoir des missiles balistiques intercontinentaux. D’après eux, ils ont gagné bcp de temps grâce à cette méthode. Elle n’utilise que des liens directs fin à début non explicites, exprimés implicitement dans des états et représentés graphiquement par un diagramme fléché. PERT est donc une représentation graphique de l’organigramme des tâches du projet, sous forme d’un réseau avec indication des dépendances entre tâches, des durées et des dates de réalisation.
Le chemin critique peut être mis en évidence avec cette représentation.  Il dépend surtout du temps, et c’est ce qu’on a le plus de mal à représenter dans PERT.

GANTT Henri Laurence Gantt (1861 – 1919) - collègue de Taylor. Invente la représentation graphique du planning des tâches sous forme de barres horizontales dont la longueur indique la durée et le positionnement la date de réalisation. Les dépendances entre tâches ainsi que le chemin critique peuvent être mis en évidence. Le diagramme de Gantt permet donc de visualiser rapidement et facilement le déroulement du projet, ainsi que de prévoir suffisamment à l’avance les actions à penser ou à faire. On pourra aussi gérer plus facilement les conflits de ressources (RH, matériel) et les éventuels retards en visualisant l’impact de ceux-ci sur le déroulement du projet. De plus, le diagramme de Gantt est un bon outil de communication avec les différents acteurs du projet. On écrit de haut en bas. Donner la date de début du projet !
4 types de liens
FD : fin à début
DD : début à début
FF : fin à fin
DF : début à fin
Pondérés avec la notion de retard
Marge libre : marge entre deux tâches consécutives.
Marge totale : somme des marges jusqu’à ce que celle-ci soit sur le chemin critique. Somme des marges libres.
Chemin critique : Une tâche se trouve sur le chemin critique si la modification de sa date de fin entraîne la modification de la date du projet. (Marge totale est nulle.)

exercice
8 heures par jour sur 5 jours par semaine
personne ne travaille le WE & jours fériés : 25 décembre et 1er janvier.
n° tâche – nom tâche ; charge ; RH => nombre heures/jours
01 – Réunion de kick-off ; 4heures / homme ; les responsables => 4 heures 0/0
02 – Ecrire le scénario ; 30 j / h ; 2 => 15 jours 0/0
03 – Valider le scénario ; 1 h / h ; 1 => jalon 0
4a – Faire le casting ; 40 j / h ; 4 => 10 jours 0/0
4b – Trouver l’ensemble de l’équipe technique ; 14 j / h ; 2 => 7 jours 3/3
05 – Récupérer la bande son ; 1 h / h ; 1 => jalon 9/9
06 – Trouver le lieu de tournage ; 6 j / h ; 1 => 6 jours 2/2
07 - Faire le tournage ; 3 j ; xxx => 3 jours 0/0
08 – Trouver un réseau de distribution ; 20 j / h ; 4 => 5 jours 1/1
9a – Monter le clip ; 40 j / h ; 8 => 5 jours 0/0
9b – Faire les jaquettes ; 1 j / h ; 0,5 => 2 jours 4/4
10 – Débriefing avec toute l’équipe ; 4 h / h ; tous => 4 heures 0/0
En rouge : chemin critique
ML/MT : marge libre / marge totale
Si la marge libre suit un chemin critique, la marge libre est automatiquement égale à la marge totale.

19/11/02

Découpage d’un projet

Il ne s’agit pas du découpage par rapport à MERISE. Il s’agit de voir comment découper un projet concrètement 

1 - selon le cycle de développement, en phases mais aussi plus finement en étapes, de tâches.
2 - selon des critères fonctionnels, techniques ou budgétaires, en tranches ou en sous-projets. De plus en plus on se rend compte que le prototypage est important (IHM). On a envie de choses à la fois belles et fonctionnelles ; on implique donc fortement l’utilisateur final, à tel point qu’on fait du prototypage un sous-projet.
3 – selon un lotissement contractuel, les projets sont découpés en lots (cas de la sous-traitance). Au final, ça revient presque toujours au même.

Phase : c’est un ensemble de travaux répondant à un objectif commun dont l’exécution est décidée globalement et dont les résultats doivent être validés avant d’entamer d’autres travaux. (exe : méthode MERISE : 5 ou 6 phases) ie à la fin de chaque phase, on a des jalons de validation permettant de créer un lien de fin à début, et un chemin critique sur une phase. Dans la théorie, deux phases s’enchainent, mais dans la pratique, elles peuvent être séparées par une ou deux semaines, le temps de trouver une date pour la validation avec le client.

Etape : cela correspond à la fourniture d’un résultat intermédiaire ou livrable. Fourniture d’un résultat au client.

Tâche : cela correspond à une description plus fine de ce qu’il faut faire pour parvenir à ces résultats intermédiaires ou livrables ; c’est ce niveau qui est le plus intéressant en gestion de projet. Il faut veiller à ne pas tomber dans le ridicule en détaillant tout.
Comment fait-on pour estimer une tâche ?
On essaye d’estimer une tâche pour plus tard. Comment être le plus juste possible :
- l’expérience personnelle : on évalue de plus en plus précisément (« retour sur expérience » avec ms Project - remarque)
- l’équipe elle-même : demande individuelle puis mise en commun ou demande en groupe avec explications. (Perdre du temps pour en gagner plus tard - écouter les gens, surtout les extrêmes – préciser si l’équipe parle en charge ou une durée)
- mettre un coefficient de marge : il faut toujours le mettre (1.5 à 2.5). La marge d’erreur doit être proportionnelle à l’estimation des risques.
Méthodes pour booster son équipe :
- primes
- suivi du projet (ms project) pratiquement quotidien permet d’éviter le dérapage
- salle de détente, journées de cohésion, galette des rois, pots de naissance…

Les 3 axes de la gestion de projet :
- technique
- financière
- humaine

Ne pas faire de soutenance sans ces 3 parties.

 

Estimation des coûts

Les raisons de sous-évaluation sont nombreuses. Parmi elles :
- par optimisme
- par besoin de gagner un marché (cas de l’investissement)
- par désir de plaire (à son équipe ou sa hiérarchie)
- oubli de la prise en compte des logiciels de développement
- besoin du client mal évalué
- sous-évaluation de la phase de test
- non prise en compte des dépenses de communications, déplacements, restaurants et autres charges indirectes

Les questions à se poser en matière de sous-évaluation sont :
- qui : qui fait quoi, pendant combien de temps, à quel prix  – capacité maximum (RH, taux horaire, heures supp, contrat mi-temps ou mi-temps sur le projet) ?
- quand : à partir du moment où on a une définition assez précise du besoin (CDC)
- quoi : évaluation de la charge de travail, du délai des études, de la réalisation, des phases, des matériels (interne et externe), de logiciels
- comment : il faudra tenir compte :
  > des disponibilités des ressources humaines (capacité et présence)
  > de la répartition inégale des phases (être en inter-projet : ne plus bosser sur un projet)
  > des contraintes d’enchainements (chemin critique) : bien vérifier l’adéquation entre GANTT et la réalité de la disponibilité des RH ; paralléliser deux tâches est efficace ssi les RH sont distinctes. Dans tous les cas, la précision des estimations varie en fonction de l’état d’avancement du projet. Le taux de pondération d’estimation d’un budget est proportionnel au temps.
- pourquoi - combien ?
Pilotage par l’effort
durée calendaire = [charge Jour/Homme] / [nb RH, capacité max, calendrier]

exo : Trouver la durée selon : 4 personnes sur un projet de 40 jours/hommes
100%, 100%, 50%, 50%
=> début un lundi sans jour férié, 8h, semaine de 40 heures
Solution : 2 personnes à 50% = 1 personne à 100% 40 jours / 3 personnes = 13,33 + 4 (week-ends) = 17,33 jours
Ca nous emmène au jeudi de la troisième semaine + 1/3 de 8 heures = 8 / 3 = 2,4 heures => Jeudi 10h40

exo : Projet de création d’un projet : 15 mois / h
On découpe le projet en 5 phases, chacune évaluée à un mois de travail. Pour leur réalisation, on a prévu 3 personnes pendant 5 mois. Que faut-il faire si la première tâche n’est achevée qu’au bout du 2ème mois ?

26/11/02

Le projet sera terminé au bout du sixième mois. Le projet est en glissement d’un mois. Glissement de 3 mois / h.
Que peut-on faire pour y remédier ?
> Augmentation des effectifs => marge diminue car coût augmente !
> Augmentation des stagiaires
> Risque de perdre le client si retard !
> Heures supp. >> motivation baisse, perte crédibilité vis-à-vis de l’équipe (sauf anticipation) !
> Sous-traitance
> Esprit de compétition >> sortie de cohésion / repas de groupe
> Prime de rendement
> Motivation >> repas / cadeaux
> Augmentation des ressources matérielles
> Parallèlisation des tâches
> Rendre produit fonctionnel à terme, mais réduit.
Calcul du nombre de personnes qu’il faut ajouter pour absorber le retard. => Il reste 12 mois / h pour terminer le projet. On peut ajouter une personne qui va travailler constamment, et on tient les délais. En réalité, cette décision prend 2 semaines. Il y a une durée de formation à prendre en compte, formation faite par les 3 personnes. => 25 mois / h de dérapage ! au final, c’est pire !

Le mythe du mois homme => Loi de Fred Brooks

Un projet sera plus efficace s’il y a moins de personnes. La plupart du temps, ajouter des RH à un projet ne fait que le planter encore plus.
Loi Bêta
Durée estimée = ( durée pessimiste + ( 4 durée probable) + durée optimiste ) / 6

 

Méthodes d’estimation des coûts

> Le modèle algorithmique
On estime le projet en fonction de diverses variables jugées significatives en fonction :
– de la technologie utilisée.
- du nombre de lignes de code
- du type de langage utilisé
>> Demande de l’expérience personnelle ou une bonne capitalisation.
Avantage :
- objectivité et reproductibilité
Inconvénient :
- variables subjectives :

> Estimation faite par plusieurs experts (personnes compétentes)
Individuellement ou en groupe (mieux). Cette méthode est basé sur le consensus « de la discussion jaillit la lumière ».
>> Prise en compte globale du contexte et des risques.
Avantage :
- les estimations de groupe sont souvent exactes
Inconvénient :
- c’est souvent aléatoire (au pifomètre)

> La méthode de Delphes
On désigne un coordinateur qui présente les spécifications à chaque « expert ». Ils débatent de ces spécifications en groupe de travail puis remplissent une fiche anonyme d’estimation. Le coordinateur fait une synthèse, convoque les experts, explique les divergences et demande de remplir une nouvelle fois les fiches jusqu’au consensus final.
Avantage :
- Précision du travail collaboratif 
Inconvénient :
- Bien choisir les experts

> Coût estimé par analogie
On reprend un projet achevé présentant suffisamment de similitudes. On met les différences en évidence pour mieux estimer les écarts.
Avantage :
- Prise en compte de l’expérience
Inconvénient :
- Une similitude peut cacher une différence

> Meilleure offre possible
Dans le cas d’un appel d’offre, le but étant de remporter un marché, il suffira simplement de connaître le budget du client et des propositions des concurrents.
Avantage :
- le pragmatisme
Inconvénient :
- ce coût vous fait-il vraiment gagner de l’argent ? (fait du coût plus bas que les concurrents…)

> L’estimation analytique
Rappels
Analytique : Découpage d’un ensemble complexe de choses simples mais frontières floues.
Systémique : Représentation globale mais en observant un seul aspect. => évite toutes les zones de flou. Méthode basée sur l’estimation individuelle des tâches du projet. On additionne ensuite chacune des tâches de ses phases.
Avantage :
- analyse poussée => bonne évaluation des risques
Inconvénient :
- méthode longue à mettre en œuvre, générant parfois de oublis.

Estimation du coût d’une tâche :
- durée
- le nombre de RH
- capa max
- coût par RH (normal, h. supp)
- les matériels
- les coûts annexes

Tâche récapitulative : nom de la tâche récapitulant d’autres tâches (ordonnancement)

En matière d’estimation des couts, il conviendra de croiser plusieurs méthodes.

Coûts annexes :
Il faudra néanmoins tenir compte des coûts :
- d’installation, de maintenance du système
- des l’ordinateurs dédiés au développement
- de l’achat des licences
- de la maquette, du prototype (beaucoup de validation client => aug° temps & argent)
- de logistique, transport, loyer
- du personnel non affecté au projet (femme de ménage, réparateur, secrétaire, comptable, …)
- formation du personnel (interne, externe)
- fournitures (câbles, encre, papier)
- télécommunications (fax, gsm)
- de la documentation (interne, externe)
Il faudra évaluer au mieux les risques de dérapage.

Délais / Coûts / Qualité
Il faudra aussi tenir compte :
- de la disponibilité du personnel dans le temps
- du fait que plus on fait tôt la budgétisation d’un projet, plus le risque d’erreur augmente
- la productivité d’une équipe n’est pas constante dans la vie du projet
- des pannes machines - de la perte de données (coupures de courant, erreurs de manip°, crach disque)
- d’un coefficient pour pondérer le coût brut d’un projet (coeff de correction d’erreur d’estimation)
- d’un coefficient pour trouver la somme qui sera demandée au client (entre 1,5 et 3 selon la société et le type de projet)

Recettage
 : étape visant à clôturer le projet par approbation du client.
Il n’est pas possible pour le client de contester quoi que ce soit après sa signature.

03/12/02

Le Paiement

Cette étape est la suite logique du recettage. Il faudra veiller particulièrement à éviter d’obtenir 100% du paiement à la fin du projet. Le paiement doit être échelonné contractuellement, idéalement en fin de chaque phase. Ceci afin d’avoir un BFR suffisant.

Structure de conduite de projet

La maîtrise d’ouvrage

La maîtrise d’ouvrage est assurée par le maître d’ouvrage. C’est lui le client qui prend la décision de lancer le projet. Généralement, le maître d’ouvrage délègue la maîtrise d’ouvrage à un directeur de projet ou à un consultant extérieur à l’entreprise (assistance à maîtrise d’ouvrage). C’est le directeur de projet qui représente la maîtrise d’ouvrage.
D’une manière opérationnelle, la maîtrise d’ouvrage :
- précise les objectifs du projet
- définit le produit répondant aux besoins (composition et fonctionnement)
- établit le programme de réalisation
- détermine le budget
- justifie les choix proposés (AF - Analyse Fonctionnelle, appréciation des risques)
       conseil : réunion brainstorming sur les risques encourus sur le projet => vigilance croît
- mesure la rentabilité (TRI – Temps de Retour sur Investissement)
- lance la réalisation
- contrôle la réalisation
- assure l’exploitation du produit fini

La maîtrise d’ouvrage a une obligation d’information vis-à-vis du maître d’œuvre au plan des règles de gestion de l’organisation et de l’usage des systèmes existants. (prendre en compte l’existant, c’est mieux réussir le projet !!)

La maîtrise d’œuvre

La maîtrise d’œuvre est celui qui est en charge de la réalisation technique du projet (réalisation du développement informatique). Il a donc une responsabilité technique et opérationnelle. C’est le chef de projet qui représente la maîtrise d’œuvre.
D’une manière opérationnelle, la maîtrise d’œuvre :
- assure l’organisation en planifiant les tâches à réaliser
- détermine les moyens humains et matériels nécessaires à la conduite du projet
- anime l’équipe projet
- réalise ou supervise (sous-traitance) les travaux d’étude et de réalisation
- fournit au maître d’ouvrage les logiciels prêts à l’emploi
- rend compte fréquemment la maîtrise d’ouvrage de l’avancement des travaux
Lorsque la maîtrise d’œuvre est totalement sous-traitée, le maître d’œuvre a une obligation de résultat.

Les représentants

1) Le directeur de projet MOA (maîtrise d’ouvrage)
On l’appelle aussi Chef de Projet MOA, CPU Chef de Projet Utilisateur, conducteur de projet, pilote stratégique.

Sa mission : il est responsable de l’obtention, à la fin du projet, d’un résultat optimal et conforme au CDC établi par (ou pour) le commanditaire en ce qui concerne la qualité, les performances, le coût et le délai. Il est l’interlocuteur unique de la maîtrise d’ouvrage vis-à-vis de la maîtrise d’œuvre. Vous devez identifier qu’il est bien le décisionnaire payeur !! ( Carnet de bord de la relation client sur lequel on note qui a émis une demande, coup de téléphone, nom, sujet, décision par rapport à cette information… => justifie chaque modification du client, justifie modification du coût )

Ses activités et ses tâches : spécifier, organiser et planifier le projet depuis sa conception jusqu’au lancement en s’appuyant sur la (les) maîtrise(s) d’œuvre (découpage en tranches ou en lots).

Responsabilités du contenu fonctionnel du projet
>> Responsabilités
- définition des besoins métiers et établissement des spécifications fonctionnelles détaillées
- rédaction très précise du CDC
- choix du progiciel en liaison avec le maître d’œuvre
- prévision des moyens à mettre en œuvre (technique, financier, humain)
- définition et supervision de la réalisation des prototypes et des test fonctionnels
- recette fonctionnelle

>> Préparation et déploiement du projet, et mise en œuvre des actions d’accompagnement des utilisateurs
- définition de la cible utilisateur - définition, au plus tôt, de la méthode et des moyens pédagogiques de formation des utilisateurs
- mise en œuvre de la formation et de l’accompagnement des utilisateurs en fonction de leurs besoins
- définition de modalités de traitement des demandes d’évolution

>> Conduite de projet
- organisation, coordination et animation de l’équipe de maîtrise d’ouvrage du projet
- arbitrage de éventuels différents entre l’équipe et les autres intervenants
- supervision du déroulement du projet
- coordination et synthèse des validations, assurance de la qualité des validations prononcées
- circulation et validation de l’information côté maîtrise d’ouvrage
- responsabilité de la totalité des événements survenant dans le projet

>> Garantie de la meilleure adéquation coût/délai/qualité
- recette des réalisations & appréciation de la conformité au CDC de l’ouvrage
- respect des délais
- respect des coûts
- proposition au commanditaire, en cours de projet, d’éventuelles modifications d’objectifs liées à des contraintes de réalisation ou de modifications d’environnement
- définition et gestion du planning d’avancée du projet
- arbitrage des choix à faire en fonction du risque et du résultat
- mise en place de tous les indicateurs nécessaires au suivi et à la gestion du projet, notamment sur l’évaluation de la performance des coûts et des délais (MS Project)

2) Chef de projet : MOE (maîtrise d’œuvre)
Il s’agit aussi d’un pilote opérationnel, chef de projet informatique, project manager

Sa mission : responsable de l’obtention, à la fin, du projet d’un résultat optimal et conforme au référentiel établi par (ou pour) le maître d’ouvrage au point de vue qualité, performance, coûts et délais. Il est l’interlocuteur unique de la maîtrise d’œuvre vis-à-vis de la maîtrise d’ouvrage.

Activités et tâches : Organiser et planifier la réalisation du projet, depuis sa conception jusqu’à son achevement, en s’appuyant sur des compétences internes ou externes.

Responsabilités
>> Responsabilité du contenu technique du projet
- définition de la conception technique
- spécifications techniques détaillées
- participations au choix de progiciels en liaison avec le maître d’ouvrage
- réalisation (développement spécifique ou intégration)
- définition des tests - recettes

>> Déploiement technique du projet et mise en œuvre des actions d’accompagnement des utilisateurs
- déploiement de la nouvelle application et du nouveau service
- organisation de la maintenance
- formation des utilisateurs

>> Conduite du projet sur le terrain
- organisation, coordination et animation de l’équipe de maîtrise d’œuvre du projet
- arbitrage des éventuels différents entre l’équipe et les autres intervenants
- supervision du déroulement du projet
- coordination et synthèse des validations
- garantie de la qualité des validations prononcées
- circulation et diffusion de l’information côté maîtrise d’œuvre

>> Garantie de la meilleure adéquation coût/délai/qualité
- respect du CDC
- respect des délais
- respect des coûts
- proposition au maître d’ouvrage, en cours de projet, d’éventuelles modifications d’objectifs liées à des contraintes de réalisation

3) Le comité de direction
Si des arbitrages doivent être rendus entre projets ou de manière générale, si les options prises par le projet risquent de remettre en cause le schéma directeur opérationnel, le comité de direction de l’informatique doit être saisi. Ce comité se réunit en général une fois par an et traite de l’ensemble des projets en cours ou futurs.

4) Le comité directeur
Pour le projet donné, l’instance de décision de la maîtrise d’ouvrage est le comité directeur. Elle représente la hiérarchie d’un domaine ou ensemble de domaines de gestion constitué pour un projet. Le comité directeur se réunit en fin de chaque phase du projet

5) Le comité exécutif (comité de pilotage)
C’est lui qui prend les décisions sur l’avancement ou sur les options fonctionnelles ou techniques au cours des phases d’un projet. Cette instance est celle de la concertation entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Le comité se réunit en général une fois par mois. Pour les projets de moindre importance, ce qui est souvent le cas, le comité directeur et le comité exécutif peuvent être confondus dans la même instance.

6) Le comité utilisateur (le groupe utilisateur)
L’instance consultative la plus importante en phase d’étude, de test, de recette est le comité utilisateur. - il exprime le besoin des utilisateurs final - il valide les solutions proposées par le groupe de projet au plan fonctionnel

7) Groupe d’experts
Des groupes d’experts fonctionnels ou techniques peuvent être créés à la demande. Si le projet le nécessite, il ne faut pas hésiter à s’entourer des bonnes personnes et reconnaître sa faiblesse.

8) Groupe projet ou groupe de direction de projet (côté maîtrise d’œuvre)
Lorsque le projet est important, le directeur de projet (directeur produit) peut disposer d’un groupe de travail interne à la maîtrise d’œuvre, le groupe de direction de projet (équipe de marque). C’est un véritable état-major.

Le rôle des instances

>> rôle du comité de direction
- approuver la politique générale informatique de l’entreprise - approuver le scénario global d’évolution de systèmes d’information d’une entreprise (schéma directeur, stratégique, opérationnel, fonctionnel)
- arbitrer la planification de développements futurs : arbitrage entre projets, limites fixées à chaque projet (ce que ça doit faire et ce que ça ne doit pas faire) - suivre l’application du schéma directeur opérationnel

>> rôle du comité directeur
- enterriner (valider) la désignation du directeur de projet
- définir les objectifs du projet
- fixer les orientations générales à caractère fonctionnel, technique ou financier proposées par le groupe de projet
- valider ou choisir le plan de développement proposé par la maîtrise d’œuvre (moyens humain, matériel et financier)
- décider de suites du projet La composition du comité directeur est normalement spécifique à un projet.
Il est composé :
- du directeur de projet
- de représentants de la maîtrise d’ouvrage
- de représentants du groupe utilisateur
- des autres directions qui doivent apprécier l’impact du nouveau système sur les autres systèmes.

Le représentant du maître d’œuvre y a un rôle de rapporteur. Réunion à chaque fin de phase ou d’étape importante.

11/12/02

>> rôle du comité exécutif
- veiller au respect des engagements contractuels
- suivre l’avancement du projet
- aider le maître d’œuvre à coordonner le développement du projet (définition des priorités et arbitrage)
- préparer les choix du comité directeur (choix fonctionnel et technique)

>> rôle du comité des utilisateurs
Un groupe est constitué pour chaque phase d’étude. (schéma directeur, étude préalable, étude détaillée) Le nombre et la composition des groupes utilisateurs peuvent évoluer d’une phase à l’autre. Il n’a pas de responsabilité point de vue technique ni au niveau pilotage du projet. Les orientations fonctionnelles importantes doivent être validées par le comité exécutif ou le comité directeur.

>> rôle du groupe de direction de projet
Il assiste le directeur de projet sur les points suivants :
- suivi, contrôle et pilotage du maître d’ouvrage
- direction du projet par le directeur de projet (suivi, choix options générales, recettes du système, organisation de la formation de utilisateurs)

>> rôle du groupe de projet
Il assure les tâches suivantes :
- étude, organisation et planification des phases
- évaluation des charges de travail et profil des RH à faire intervenir à chaque étape
- réalisation des travaux d’analyse
- réalisation et direction de travaux de réalisation
- réalisation des travaux de mise en œuvre qui lui ont été demandés (implémentation des logiciels, reprise des données, formation des utilisateurs, tests de qualification, etc)
- organisation de l’assurance qualité et contrôle qualité interne à l’ équipe de projet (normalisation, administration des données, des traitements, procédures de contrôle qualité)
- suivi de l’avancement et de la consommation des ressources du projet
- assurance de la coordination entre les diverses structures de travail et de décisions internes au projet

 

Gestion du risque >> moyen de gagner de l’argent + rassure le client + c’est professtionnel

Nom Risque Probabilité Impact Remède Indice d’Exposit°
Perte données (migration) Faible (2) Très fort (4) Location onduleur 6
Départ personnel Moyen (3) Moyen (3) Formation 6


Le cahier rouge du suivi client >> doit être vu par le plus de personnes possible. (qui quoi date motif commentaires)

 

Appel d’offre

Il existe trois différents types d’appels d’offre :

- appels d’offre ouvert

Tout candidat peut remettre une offre dès qu’il a connaissance de l’appel d’offre (presse officielle). Aucune pré-sélection, contrairement à la procédure d’appel d’offre restreinte, qui est basée sur un appel à candidature. Le nombre de candidats peut donc être très important, il peut aussi bien y avoir 10 réponses que 300, auquel cas il faudra prévoir du temps au comité de dépouillement afin de faire la sélection finale. L’appel d’offre ouvert se distingue de l’appel d’offre restreint par le fait que l’entreprise ne sélectionne pas les candidats admis à répondre.

Cet appel d’offre est porté à connaissance du public par une annonce (avis d’appel d’offre) qui sera publiée dans la presse grand public ou spécialisée :
- BO AMP : Bulletin Officiel des Annonces des Marchés Publics) www.journal-officiel.gouv.fr
- JOCE : Journal Officiel des Communautés Européennes http://europa.eu.int/eur-lex/fr/oj/index.html

Les délais de réponses sont réglementés en fonction du poids financier du marché (exe : 21 jours) ainsi que l’obligation de publier l’avis d’appel d’offres dans la presse spécialisée ou non. Il n’est pas légalement possible de faire autrement que de les faire paraître en presse avec un délai. Il peut exister un délai d’urgence (exe : 15 jours) au-dessus d’un certain seuil financier, le délai minimum de réponse est réglementé (exe : 37 jours) et la publication reste obligatoire. Il n’y a pas de date fixe, ça dépend de la loi du marché. La procédure finale de dépouillement reste toujours la même.

- appels d’offre restreint

Dans cette procédure, ne pourront soumissionner que les candidats retenus par le comité de dépouillement suite à un appel à candidature. Le MOA remet le CDC aux MOE qui font une réponse d’appel d’offre au MOA. Le MOA remet une fiche projet (appel d’offre à candidature). Les sociétés MOE répondent en fonction de cette fiche projet. Puis le comité choisit quelques personnes (moins de dix personnes si possible) et leur envoie le CDC, le but étant de réduire le nombre d’offres à examiner. Elles répondent et le comité choisit la personne finale.
Les conditions de recours à un appel d’offre sont :
- soit le projet est complexe ou très spécifique >> peu de sociétés sont susceptibles de réaliser le projet
- soit il est de telle envergure >> seules quelques sociétés possèdent une assise financière, des références similaires et un nombre conséquent de consultants de haut niveau. Le MOA peut refuser votre réponse d’appel d’offre si votre chiffre d’affaires est inférieur à cinq fois le coût du projet.

L’appel d’offre restreint est donc précédé d’un appel à candidature qui a pour but de respecter la libre concurrence

Cas particulier : appel d'offre sur performance

Les besoins du MOA sont exprimés sous forme de résultats vérifiables à atteindre en laissant le candidat proposer les moyens nécessaires et non plus sous forme de prestation prédéfinie (cf analyse fonctionnelle – abstraction des solutions). Le but est d'utiliser les capacités de réponses innovantes des entreprises qui vont proposer les réponses techniques avec avantages et inconvénients.
Le recours à cette procédure doit être motivé d'un ordre technique ou financier lorsque la personne responsable du marché définit un programme fonctionnel détaillé sous la forme d'exigences, de résultats vérifiables à atteindre ou de besoins à satisfaire. Les moyens de parvenir à ces résultats ou de répondre à ces besoins sont proposés à chaque candidat dans son offre.

L'appel d'offre sur performance peut porter :
- à la fois sur l'établissement d'un projet et son exécution
- sur l'exécution d'un projet préalablement établi en tout ou partie.

Les offres sont examinées et classées par la commission d'appel d'offre (comité de dépouillement). Chaque concurrent est entendu par la commission dans des conditions de stricte égalité définies préalablement. Permet de défendre oralement un dossier. Les concurrents peuvent préciser leur offre à la fin de leur audition. Les procédés et les prix proposés par les concurrents ne peuvent être divulgués au cours de la discussion. (interdit)

L'attribution du marché est prononcée par une décision motivée de la personne responsable du marché (ie la plus haute personne hiérarchique du comité d'appel d'offre) après que la commission ait formulé un avis annexé au Procès-Verbal.

- le marché négocié
Deux types :
-> avec compétition
Il s'agit de marchés passés lorsque le recours aux procédures d'appels d'offre ne peut pas être envisagé.
Cette procédure d'exception peut être envisagée :
- si le caractère du projet est secret ou relève de la sécurité
- si le domaine du projet est celui de la recherche
- pour des besoins de la Défense Nationale
- suite à un appel d'offre infructueux
- si les prestations nécessitent un droit, un brevet, une licence exclusive
-> sans compétition
Il s'agit de marchés pouvant être passés sans mise en concurrence préalable lorsque le prestation ne peut être réalisée que par un seul fournisseur ou par cette société (savoir-faire, monopole).

 

L'appel à candidature

Le but est de limiter le nombre de candidats potentiels. Dans un premier temps, on adresse un dossier très léger pour sélectionner moins de dix personnes. Il faudra établir un tableau de renseignements afin que le comité de dépouillement puisse agir rapidement et efficacement. Puis on envoie le CDC afin d'établir une "short list". On laisse généralement deux mois pour étudier le CDC et faire une réponse.

Critères de sélection : (non exhaustif)
- capacité de production annuelle
- CA des 3 à 5 dernières années
- évolutivité et pérennité des entreprises candidates
- expertise prouvée dans le domaine concerné, maîtrise des techniques, des outils (matériels ou logiciels), des concepts (architecture C/S, LOO,OS, SGBDR, etc)
- habilitation de l'entreprise candidate dans le cadre de la protection du secret
- identification des dirigeants des entreprises candidates (>> réputation)
- liste des implantations dans le pays et ailleurs
- engagement sur le respect de la qualité et des délais
- qualité de la maintenance et du SAV
- qualité de la relation client : (cahier rouge) suivi de projet… (réunion de comité de pilotage…)
- références de clients se situant dans un environnement ou contexte similaire
- sous-traitance

17/12/02

 

 

Cahier Des Charges CDC

Déf° :

- document exhaustif et contractuel explicitant un projet sous différents domaines ( financier, humain, technique, … )
- dans la cadre d'une description fonctionnelle, il prend le nom de CDCF

 

Forme

Le CDC étant appelé à devenir un document contractuel, il faudra apporter un plus grand soin lors de la réalisation. Il sera signé par les deux parties.
La mise en forme du contenu du CDC sera illustrée par des articles notés de 1 à n.
La longueur du CDC doit être proportionnelle au projet. Ne faites jamais un projet s'il n'y a pas de CDC !!

 On évitera donc toute règle pouvant être floue, afin d'éviter les mauvaises interprétations et les litiges du style :
-> faire le minimum
-> faire des modifications

 Comment on fait un CDC ?

Eviter les "copier coller" !!
En aucun cas, accepter un CDC flou !

 

Lister tout ce qu'on doit mettre dans le CDC :

Cas réalisation du CDC et projet :

 Toutes ces notions pourraient être utilisées, mais ne doivent pas toutes être utilisées

01 - présentations des entreprises
02 - analyse du besoin
03 - analyse de l'existant du SI MOA / analyse MERISE
04 – définition des objectifs
05 – performances à atteindre
06 - ensemble des fonctionnalités attendues
07 - noms des personnes de l'équipe de développement, ainsi que leur fonction ( + sous-traitants ), calendrier des vacances,
08 – limites du futur système
09 – planning des réunions
10 – gestion / traitement des risques
11 – mise en place d'une structure de communication (cahier rouge…)
12 – traitement des demandes de modification (comment on gère) ; rappel (par contrat) à MOA des demandes de récupération, etc… => négociation financière ou report de délais !
13 – découpage en phases du projet
14 – spécification techniques détaillées
15 – charte graphique
16 – ergonomie
17 – ressources matérielles et logicielles utilisées pour développer le projet
18 – analyse MERISE
19 – type d'architecture
20 – modes de sauvegarde
21 – prototypage et maquettage (où quoi comment…)
22 – outils de gestion de projet
23 – dates tests et déploiement
24 – récupération des données (migration) ; jalon de vérification de récupération (client laxiste la plupart du temps) => attention au chemin critique
25 – garanties => rassure le client (plutôt phases en amont du CDC)
26 – assurances
27 – documentation du futur système (utilisateur)
28 – formation interne / externe
29 – langues ; outils de référencement, FAI, ISP, statistiques, mesures d'audience, …
30 – clauses juridiques, confidentialités administratives
31 - définition de la maintenance (T.F.H.) ; limites, nom du technicien, …
32 – PAQ en interne par rapport au projet + qualité/performance à atteindre
33 – pénalités de retard
34 – échéancier des paiements
35 - date début et fin de projet
36 – budget projet
37 – instances de décision et d'arbitrage
38 – signatures des parties 

L'étude concurrentielle ne fait pas partie du CDC.

Si pas de connaissance, alors prendre une sous-traitance : exe du jeu sur internet, prendre un avocat…

07/02/03

L'offre

La maîtrise d'œuvre répond à un appel d'offre.

but : rassurer l'émetteur

>> Présentation de l'offre :
> liste des documents :
      - acte d'engagement complété, daté et signé
      - proposition aux réponses aux CDC d'appels d'offre, établie en n exemplaires (respecter impérativement le canevas de réponse)
      - le(s) formulaire(s) éventuellement réclamés par les administrations
> indication du prix
      - pour les administrations régies par le code de marchés publics, les prix sont exprimés TTC. C'est une obligation légale. Néanmoins, il est préférable d'indiquer aussi le taux et le montant des taxes.
      - préciser les limites de validité des prix mentionnés
      - la durée de cet engagement
      - les modes éventuels d'ajustement de ces prix (prix fixés au moment de l'achat)
> expédition de l'offre
      - le dossier de proposition est placé dans une première enveloppe portant la mention "réponse à l'appel d'offre concernant le projet X" ainsi que les coordonnées du responsable du projet.
      
- cette enveloppe est elle-même placée dans une enveloppe plus grande adressée à l'organisme qui a fait paraître l'appel à candidature ou l'appel d'offre.

 cl° : Ces lettres seront ouvertes par le comité d'ouverture des plis qui enregistrera l'ordre et l'heure d'arrivée de ces lettres ainsi que les coordonnées des expéditeurs.

Attention cette procédure est légale et permet de se prémunir en cas de contestation ultérieure.
Ca n'a aucune incidence d'arrivée plus tôt, mais pas trop tard. Il y aura un Procès-verbal de réception des plis.
Il est préférable d'envoyer le dossier en recommandé avec accusé de réception (RAR).
Faire attention aux dates limites, attention à être sûr de bien l'envoyer à temps. (Attention aux grèves de la Poste, etc)

 >> Contenu de l'offre
Si le CDC contient un canevas de réponse, il faudra s'y tenir. Il est recommandé de ne pas imposer sa méthode, même si vous êtes normé.
> Présentation de l'offre
Généralement les bonnes offres devraient proposer un bref résumé de présentation (moins de 10 pages) contenant les éléments suivants :
- un résumé sur le contexte du projet QQOQC (questions)
- une présentation rapide de la réponse en indiquant les points forts de cette offre :
           
-> notoriété de votre société
            -> habilitation en matière de sécurité, de qualité etc
            -> connaissance du domaine, capacité d'expertise
            -> compétences techniques
            -> respect des normes (PAQ)
            -> etc
- une présentation succincte des ressources humaines de la société (compétence, niveau, qualification)
- les tableaux de synthèse exigés ou un résumé en un seul tableau de la proposition commerciale (la propale).
- une liste de noms de projets similaires, de leur coûts et délais dans lesquels ils ont été réalisés
- les moyens nécessaires pour réaliser le projet (locaux, ordi, logiciels) en fonction des phases
(On ne donne jamais le coût des personnes sinon ils peuvent connaître la marge.)
- un diagramme PERT ou GANTT ou tout autre échéancier graphique équivalent (attention à PERT : pas trop compréhensible à MPM est mieux) Soyez efficace !!

cl° :  ce petit fascicule devra être correctement relié et devra comporter l'essentiel de l'offre. Ce document sera visé (signé) avant expédition par la personne responsable de la maîtrise d'œuvre.

 >> Sommaire type
Si aucun canevas de réponse n'est exigé, vous pouvez vous inspirer de celui-ci

 Tout projet a un cycle de vie, indépendamment de Merise.
noms des phases SDM/S : Méthode de découpage d'un projet en phases
1 détermination de besoins
2 choix d'architecture système
3 spécifications externes du système
4 spécifications internes du système
5 programmation
6 tests
7 intégration
8 recettes
9 généralisation
10 maintenance

 AGL Atelier de Génie Logiciel / CASE : Computer Aided Software Engineering

 DBS : Définition des Besoins du Système

CAS : Choix d'Architecture Système

SES : Spécifications Externes du Système

 SIAD : Systèmes Informatiques d'Aide à la Décision (principe des infocentres et des datawarehouse) / EIS : Executive Information System (Cadres)

 

Le comité de dépouillement (MOA)

Intro

Il doit être composé dès l'envoi du CDC au début du lancement de l'appel d'offre ou au plus tard dès réception des premières réponses. Il est composé de membres de la MOA assistés, éventuellement, de membres de la MOE et d'experts.

 Rôle

- établir un PV d'ouverture des offres.
- choisir parmi les réponses le sous-missionnaire le mieux adapté aux problèmes posés au CDC et l'appel d'offre.
- éventuellement retenir une short list de 3 à 4 sociétés qui seront entendues l'une après l'autre et auxquelles on pourra demander de préciser certains aspects de leur réponse de manière à choisir la meilleure offre.
- établir un PV de clôture des offres.
- motiver le choix du sous missionnaire retenu.

Sélection des offres

En partant des tableaux ci-joints reçus suite à l'appel d'offre, vous pourrez éliminer :
- les jeunes sociétés de moins de 3 ans
- les sociétés dans lesquelles il existe moins de 5 fois le nombre de personnes nécessaires à l'exécution de la prestation
- les sociétés dont le CA < 5 fois la tranche annuelle du marché quand le projet > 1 an (rappel : une tranche est découpée en budget)
- les sociétés non référencées par votre organisme si vous travaillez pour une organisation publique.
- les sociétés n'ayant pas ou très peu d'expérience dans le domaine couvert par le CDC.

Ultra important : Pensez bien à choisir les gens : les personnes avec qui il faudra travailler, parfois pendant une longue période (humeur).

Les grilles de dépouillement (1 2) – canevas de réponse de MOE

Elles seront à insérer dans le dossier d'appel d'offre. Cela permet de comparer rapidement et efficacement les sous missionnaires.

 Les tableaux de synthèse (3 4 5) – en interne, ne jamais donner au MOE

Ces tableaux montrent une proposition de synthèse des réponses des sous missionnaires afin de vous aider à les classer.
Il est à noter que les coefficients sont modifiables à volonté.

 

14/01/03

 

régie / forfait

régie : on travaille pour une entreprise (SSII) mais elle nous envoie en mission chez les clients. Il n'y a pas de responsabilité, on n'a pas à "assurer" la réussite du projet.

forfait : on travaille dans l'entreprise, on gère un poste à responsabilités avec un projet de A à Z.

 

 PAQ - Plan d'Assurance Qualité

déf° de la qualité : ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire les besoins exprimés ou implicites de l'utilisateur.

(NF X50-120 : Norme Française du texte X50-120)

 

PAQ : Ce PAQ est un document (qui peut être contractuel), décrivant les engagements respectifs de la MOA et de la MOE. Il permet au projet de se dérouler dans les conditions optimales. La démarche qualité doit être continue tout au long du cycle de vie du produit et non pas uniquement concentrée au moment des tests de développement..

 

On distingue des facteurs :
- de niveau conceptuel associés à l'adéquation de l'application à ce pour quoi elle est conçue (pertinence, conformité)
- associés à la présence et au respect des méthodes standards, normes, procédures, plan de documentation et style de programmation.
- associés aux caractéristiques techniques de l'application développée : maintenabilité, évolutilité, portabilité.
- associés aux modalités d'emploi de l'application : commodité (ergonomie), fiabilité, performance et sécurité.
- d'ordre économique : économies, efficacité, rapidité d'obtention (TRI – veillez à visualiser l'obsolescence du besoin par rapport au TRI, doit être > TRI) 

TRI : Temps de Retour sur Investissement, intérêt pour le MOA / ROI : Return On Investisment

 

Le contenu du PAQ

Il comprend :
- un plan des phases consistant à définir l'effort de développement en termes de tranches de temps appelées phases ou étapes. (GANTT)
- un plan d'organisation consistant à définir les structures et les responsabilités des RH impliquées.
- un plan de tests consistant à définir les outils, les procédures et les responsabilités de test.
- un plan de contrôle des modifications consistant à définir les procédures destinées à prendre en compte, accepter et suivre les modifications.
- un plan de documentation consistant à définir les procédures nécessaires à la production de la documentation
- un plan de formation consistant à définir les responsabilités en matière de formation.
- un plan d'installation et d'exploitation consistant à définir les responsabilités de l'utilisateur final en matière d'installation et d'exploitation du SI
- un plan des moyens et des fournitures consistant à effectuer une synthèse des estimations, ainsi qu'un planning de livraison des différents éléments de la fourniture.
- un plan des rapports consistant à définir les procédures générant des rapports, révisions et comptes rendus.
- un plan d'estimation et de gestion des risques

 

I - Plan des phases

Consiste à définir l'effort de développement du projet en terme de phases (eg MERISE, SDM/S).

Identification des phases

1 – Définition du besoin
> analyser le problème
> planifier de façon détaillée le projet
> définir les procédures et critères de recette … (valider la conformité du projet par rapport au CDC qui déclenche le paiement)

2 – Conception
> gérer les procédures de modifications
> mettre en place les outils (matériels et logiciels) et les RH
> prévoir la formation des développeurs …

3 – Préparation
> préparer les tests détaillés du système, de la recette, sur site et la formation des utilisateurs
> préparer l'installation et l'exploitation du futur système
> rédiger la documentation des utilisateurs
> préparer et effectuer la formation des utilisateurs
> réaffecter les RH (sur une autre tâche ou un autre projet)

4 – Recette
> effectuer des tests préparés à la phase précédente (MOA - MOE)
> faire une liste des critères vérifiables
> vérifier la conformité avec le CDC sur chaque point

5 – Installation et exploitation
> aide à l'installation
> aide à l'exploitation

 

II - Le plan d'organisation

Consiste à définir l'organisation et les responsabilités de chacun :
- définition claire des postes (qui fait quoi ?)
- minimisation des interactions parasites (ce que l'on fait & ce que l'on ne fait pas)
- graphe des flux

Structure et responsabilités

            Groupe d'analyse et groupe de conception

- contrôle des données
- contrôle des modifications de programme
- écriture de la doc° de l'utilisateur
- écriture des spécifications du problème
- inspection du codage
- simulation, modélisation, prototypage

            Groupe de programmation

- conception détaillée des programmes
- documentation descriptive des programmes
- élaboration des tests unitaires
- procéder aux tests d'intégration

            Groupe de test

- choix de outils et mise en place
- création d'une librairie de tests
- création des spécifications des tests sur site de test
- planification et exécution des tests
- validation des étapes de tests
- analyse des résultats des tests
- rédaction d'une documentation de synthèse des tests (retour sur expérience des procédures de test)

L'organisation du plan d'organisation respectera le découpage en phase du projet.

III - Le plan des tests

Consiste à définir les outils, les procédures et les responsabilités des tests.

Au niveau des tests d'intégration, sur site, de la recette : il faudra veiller aux points suivants :
- les critères souhaitables
- les critères d'accomplissement
- les objectifs des tests en fonction des phases
- la responsabilité de ses tests
- les outils employés
- les procédures préconisées

IV - Le plan des modifications

Consiste à comprendre, accepter ou non et suivre les demandes de modifications.

Proposition de demande
- rédiger un document type (qui ?)

Etude d'impact de la modification
- QQQOQC
- rapport de l'étude d'impact
- classification de la modification (intérêt / urgence)
- impact sur les coûts, les délais et les autres projets

Type de modification
- les modifications "à impact" (coûts, délais, documentation)
- les modifications "sans impact"

Commission des modifications
- indiquer les membres
- fréquence des réunions
- mode de fonctionnement

Types de recommandations émises
- acceptation de la modification (impact)
- rejet de la modification demandée (modification obligatoire)

Implémentation de la modification
- estimation du coût de cette modification
- approbation par le chef de projet et le client
- documentation de cette modification
- test de la modification

21/01/03

V - Le plan de documentation

Consiste à définir les procédures nécessaires à la production de la documentation (liste decriptive de divers docs du projet) tout au long du projet.

Procédure de publication
Préparation du document
Approbation du plan
Saisie, relecture, correction
Ajout de schémas et graphiques
Validation par un responsable
Reproduction du document
Diffusion selon le niveau de confidentialité
 
    > au sein du projet
    > au client
    > au sous-traitants impliqués
    > à la direction
Lister les différents types de documents dans un projet
Spécifier les formats utilisés, modèles
Spécifier la classification et la numérotation employées

VI -  Le plan de formation

Ce plan consiste à définir les responsabilités en matière de formation internet, (développeur) et/ou externe (client).

Formation des développeurs (qui quoi quand à quel prix combien de temps)
> Formation technique spécialisée (programmation, réseaux, OS, AGL...)
> Formation non technique (technique de communication, technique de gestion de projet, technique de gestion d'encadrement, langues étrangères, apprendre à utiliser les normes, utiliser les procédures administratives et juridiques)

Formation des utilisateurs
> Formation à l'installation
> Formation au paramétrage
> Formation à l'utilisation

Ressources
> Pour chacune des formations dispensées :
    - faire un planning
    - définir les besoins en formateurs, ainsi que les matériels
    - définir l'environnement et le nombre de personnes à former
    - évaluer les coûts
    - créer un fichier de suivi de formation par personne

livre : Gestion d'un projet système d'information
Principes, techniques, mise en oeuvre et outils
Chantal Morley, Dunod - 3è édition - 37,50 Euros

VII - Le plan d'installation

Ce plan consiste à définir les responsabilités de l'utilisateur final en matière d'installation et d'exploitation du futur SI.

Installation
- Identification des responsabilités
- Planning d'installation
- Conversion transfert
- Décisionnaire du basculement (MOA/MOE)
- Position de repli (Prévoir une sauvegarde ou backup), solution de secours

Introduction des données
- Définir l'origine des données
- Saisie de données, mode, périodicité

Environnement multi-site
- Installation sur le site
- Coordination entre les sites
- Durée des responsabilités

VIII - Plan de moyens

Consiste à effectuer une synthèse de estimations ainsi qu'un planning de livraison des différents éléments de fournitures.

Charges en RH
- Ventilation par unité de temps (on exprime chaque RH par rapport au nombre d'heures qu'elle travaille), par catégorie (commercial, développeur)
- Ressources machines (liste des matériels et logiciels pour chaque phase)

Autres ressources
- Rapports, synthèses, comptes-rendus
- Documents de tests et de dépannage
- Divers (déplacements, téléphone...)

Planning de livraison des éléments (très important quelque soit le projet)
- tableau des jalons
- budget affecté à chaque chose qui va coûter de l'argent (être exhaustif)

IX - Plan des rapports

Rapport : formalise l'adéquation entre prévisionnel et effectif. Il peut être généré après une revue.

Revue : un groupe de personnes qui se rencontrent pour dire comment les choses se sont passées et mettre à jour les problèmes.

Rapports internes - MOE
- rapport de conception initiale
- rapport de fin de développement
- rapport de fin de tests du système

Rapports externes - MOA
- rapport de conception initiale
- rapport de conception en cours
- rapport de recette provisoire (eg premier paiement sur première tranche)
- rapport de recette définitive

Autres rapports et comptes-rendus - MOE <=> MOA
- rapport d'activités hebdomadaire
- rapport technique d'avancement mensuel (super important)
- rapport de fin de phase
- rapport mensuel du chef de projet (on parle du technique, du financier, de l'humain, tous les soucis et les solutions si possible)
- rapport financier (cash-flow)

Pour l'ensemble de ces rapports, vous mettez en évidence les problèmes rencontrés ainsi que les actions correctrices.

cl° PAQ :
De par son contenu, le PAQ est un document qui est une référence dynamique durant le déroulement du projet. Il peut donc s'enrichir progressivement selon les phases et être modifié si les besoins du client évoluent. Si contractuel, alors il faut faire un avenant s'il y a modification. Il constitue néanmoins un cadre stable. Il vaut mieux éviter d'y toucher s'il a été bien fait.

 

La normalisation de la qualité

I - AFNOR (n'existe plus depuis le 15/12/2000)

Association Française de Normalisation.
C'est le membre français de l'ISO et assume les responsabilités attribuées à la France à ce titre.
Création en 1926, reconnue d'utilité publique et est placée sous la tutelle du Ministère chargé de l'Industrie .(ONG)

eg : NF X50-120 (sept 87)

Quatre grands métiers de l'AFNOR
Normalisation
- Elaborer les référentiels demandés par les acteurs économiques
- Développement stratégique et commercial en leur facilitant l'accès au processus de normalisation, à l'information, et en assurant des services d'accompagnement.
Edition et diffusion de produits d'information
- Aider les acteurs à accéder au référentiel normatif.
Formation et conseil
- Aider les acteurs à appliquer les référentiels normatifs.
Certification
- Proposer une offre de certification large et reconnue.

Attention : la qualité tue la qualité : vérifier l'approbation de tout le monde pour installer une (des) norme(s) !

II - L'AFAQ

Association Française de l'Assurance Qualité.
Prestataire de services de l'ISO ou de l'AFNOR. (formation, conseil et certification) Organisme certifcateur.

III - CEN

Comité Européen de Normalisation.
Ce sont eux qui éditent la norme "CE". Certains appels d'offre (surtout communautaires) exigent le respect des normes de la CE.

IV - ISO

International Standard Organisation.
(ASA American Standard Association) => fusion des deux normes : ISO 100/21°
DIN : Deutsch Industrie Norm

ISO : Organisation Internationale de Standardisation (en fr) est une fédération mondiale d'organisme s nationaux d'organisation de quelques 145 pays, à raison d'un organisme par pays. C'est une ONG créée en 1947, sous l'impulsion de l'ONU.

Elle a pour mission de favoriser le développement de la normalisation et des activités dans le monde, le but étant de faciliter les échanges de biens et de services et de développer la coopération scientifique, technique et économique. Les travaux de l'ISO aboutissent à des accords internationaux qui sont publiés sous la forme de normes internationales.

9 001:v2 000 (version 2 000)

10 006 : elle s'intitule management de la qualité et se décline à travers 10 familles de processus. C'est la norme qui nous intéresse le plus en tant que chef de projet.
Liste des 10 familles :
- processus stratégique
- processus de management, de la coordination des parties prenantes
- processus relatif au contenu du projet
- processus relatif aux délais
- processus relatif aux coûts
- processus relatif aux ressources
- processus relatif au personnel (fonction d'encadrement du personnel)
- processus relatif à la communication
- processus relatif aux risques
- processus relatif aux achats

 

(~c~)